vendredi 14 octobre 2011

Léon, Geneviève et tous ceux qui accompagnent mon quotidien !

            En attendant de faire un article sur l'hôpital et ceux avec qui je travaille tous les jours, voici un article à propos des êtres, qui m'accompagnent jours et nuits dans ma vie quotidienne.



            

             Commençons par le premier qui m'a accueilli. Il est de taille différente, tout récemment j'en ai vu des tous petits, à chaque fois je me dis que je ne l'ai pas mis au monde ceux-là. En général ils sont de couleurs terre, marron, gris. Les plus petits se faufilent sous les tiges de paille, qui me servent de toitures, les plus grands se contentent de se glisser sous les charpentes, mais ne peuvent pas rentrer dans mon boukarou. Cependant je n'en ai pas tant que ça. Ils ont peur des hommes et fuient dès que nous approchons. Ils sont très nombreux, d'ailleurs ce sont les plus nombreux, ils sont partout dans l'hôpital. Inoffensif voir mignons, ils m'accompagnent toute la journée et disparaissent à la tombée de la nuit. Quand j'en croise un dans mon boukarou, je le chasse en tapant fort du pied et le simple bruit fait fuir celui qui s'est aventuré chez moi. Mon ami luc (et oui je commence à me faire des amis) m'a dit tout récemment qu'il les tuait à coup de bâton. Nous les appelons les margouya. 
 





             Quand les margouya, animaux du jour, disparaissent, alors sortent ceux de la nuit, qui attendent la « fraicheur » de la lune pour pointer le bout de leur museau. Parmi les moustiques qui s'accumulent autour des sources de lumière , la nuit est également le terrain de jeux des grenouilles ou crapeaux. Un peu de la même couleur que les margouya, à la tombée de la nuit, ils sont tout aussi téméraires quand un humain approche. Impossible de ne pas les croiser dès que 18h arrive avec ces étoiles. Lors de ma première semaine ici, nous avons eu une averse (enfin une simple pluie pour ici), quand je suis rentrée chez moi, une petite grenouille m'attendait sagement dans le couvercle des toilettes (qui est posée à côté des toilettes), en effet une eau stagnait à cet endroit et s'y sentant à son aise, elle était venue s'y réfugier. Autant les margouya qui s'aventurent sur ma charpentes, je les laisse déambuler tranquillement (ma moustiquaire étant bordée), autant la petite grenouille, je l'ai gentiment raccompagnée dehors.



              Quelques fois quand je rentre la nuit bien avancée chez moi, un grenouille est venue me rendre visite dans mon boukarou, dans ce cas la technique du coup de pied parterre pour faire du bruit fonctionne toujours aussi bien (attention de bien orienter le bruit pour amener la grenouille dans la bonne direction).




                  Dans ma salle de bain ou sur les murs blancs de mon boukarou, se promènent une autre espèce animale : les araignées. Un peu plus épaisse qu'en France sans être forcément plus grosse, comme précédemment elles fuient à chaque bruit. Les arachnophobes, nous nous reverrons dans un an, car la vie se fait avec elles dans notre quotidien.





               Les poules, animal très courant (au sens propre comme au figuré), qui font partie intégrante de la vie quotidienne de la région, du village et de l'hôpital. Le coq seul ou la poule avec ses poussins, ils se promènent en toute liberté partout où la nourriture les amènent. Elles sont également des présents, en effet lors de ma sortie le week-end dernier avec les français, qui étaient de passage à Tok, l'une d'elles a reçu une poule en cadeau de la part de Abel (celui que se faisait ordonner diacre) afin de les remercier de leur venue. Les poules sont un plat fréquent, par contre les œufs sont très peu consommer, si j'ai bien compris ils préfèrent laisser les œufs éclorent afin d'avoir des poussins qui deviendront des poules bonnes à manger. Plus logique que nous, les gens ici préfèrent une poule où il y a plus à manger, qu'un œuf!


Le dernier mais pas des moindres :


               Le premier matin de mon arrivée ici, je quitte mon boukarou pour aller prendre mon petit déjeuner, en mettant un pied dehors je tombe sur... un paon, oui oui je vous confirme en image un paon. J'étais aussi étonnée que vous devez l'être, mais un paon se balade en liberté dans la cour de la maison d'accueil. Je pense tout de même que ce n'est pas un climat bien adapté pour cet animal, il n'a pas l'air d'être au mieux de sa forme. Peut-être est -il vieux. Ce que je sais de son histoire c'est qu'il a été offert au Père Christian en remerciement, comme beaucoup d'autres animaux : cheval, chèvres, chien et poules biensûr !
Ainsi comme les margouyas je le vois se pavaner tranquillement dans la cour recherchant les zones d'ombres et de fraîcheurs.





Heureusement pour ces animaux et surtout pour les plus petits d'entre eux, j'ai grandi à la campagne, cela à sauver la vie de nombreux d'entre eux. D'ailleurs heureusement pour moi aussi, car la vie en communauté avec eux se passe comme un long fleuve tranquille en bonne entente. Seul les pinces-oreilles ne survivent pas à mon passage !


Juste pour le plaisir certains que je n'ai pas cité :


C'est moins gros qu'il n'y paraît.




De même c'est de la taille d'une petite sauterelle.

2 commentaires:

  1. Tu vas devenir une vraie chasseuse d'ici ton retour/passage en France.

    Est-ce que tu en as vu des typiques d'Afrique et/ou du Cameroun ?

    Sympa de voir tes nouveaux amis.

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  2. Je me souviens ce que je voulais te demander : il n'y a pas de serpents chez toi ?

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