dimanche 24 mars 2013

Ma vie avec la zone rouge


Comme vous le savez tous, le 19 Février dernier un famille de français a été enlevée dans la région de l'extrême-nord du Cameroun, depuis cette date, la DCC (l'organisme avec lequel je suis partie au Cameroun), a demandé à tous les volontaires de quitter la région. En effet suite à cette enlèvement, le ministère des affaires étrangères français a classé la région de l'extrême-nord en zone rouge.

C'est-à-dire qu'il est formellement déconseillé aux français de circuler dans cette zone et que si notre travail n'est pas indispensable nous devons quitter cette région. Ainsi depuis le 19 Février je suis déplacée plus au sud. Ce mois qui vient de passer j'ai séjourné à Garoua et à Ngaoundéré, où les autres volontaires de l'extrême-nord étaient déplacés.

Au cours de ce mois, j'ai passé beaucoup de temps à attendre des nouvelles de la DCC.
Pendant ce temps, j'étais chez mes beaux parents à Garoua, ce qui m'a permis de faire plus ample connaissance avec eux et de mieux connaitre cette ville. J'ai un regret c'est de ne pas avoir eu mon maillot de bain pour profiter des piscine de la ville, car dans cette grande chaleur, un peu de baignade aurait été la bienvenue (40°C). 

A  Ngaoundéré, nous étions avec les volontaires qui vivent là-bas, nous en avons profité pour faire du tourisme; Chutes de Tello, Ranch de Ngouandaba, soirées à Ngaoundéré. C'était un peu comme des vacances forcées, même si l'ambiance était moins à la fête.

Séance de pêche au ranch de Ngaoundaba:





Cours de moto:



 Orphelinat St Anges Gardien:



 

 Les chutes de Tello:
 

 


 

Défilé du 8 mars à Ngaoundéré: une marée de rose et de bleu









Pour finir au bout d'un moins d'attente, la DCC nous a annoncé que nous ne pouvions pas revenir dans nos missions, ils nous ont seulement donné l'autorisation de retourner chercher nos affaires. 


Mon avenir proche, pour le moment incertain, devrait être au Cameroun pour les 6 prochains mois, la question reste où au Cameroun?

jeudi 10 janvier 2013

Formation au membres des centres de santé


Aujourd'hui Fanny (pédiatre française) et moi avons animé une formation pour les infirmiers des centres de santé du district de Tokombéré.

En effet, en plus de l'hôpital, une dizaine de centres de santé sont installés dans le district. Ils sont gérés par des infirmiers, qui prennent en charge les soins de première nécessité. C'est ce qu'on appelle le premier échelon. En cas d'affection compliquée, ils réfèrent à l'hôpital de district.

Nous avions décidé d'orienter cette formation sur l'accouchement et les soins aux nouveaux-nés.

Au programme: utilisation du syntocinon, des antibiotiques, de la ventouse, les présentations dystociques, le partogramme, l'hémorragie de la Délivrance.

Pour la partie néonatologie: Matériels, les soins essentiels aux nouveaux-nés, conduite à tenir devant une souffrance à la naissance. 

Au début nous avions quelques participants

Petit à petit le groupe c'est élargi.

A la fin nous manquions de chaises!

Fanny animant sa partie néonatologie


Exercice pratique sur l'utilisation du partogramme.



A la fin quasiment tous les centres de santé étaient présents. Ils nous ont semblé motivé, nous avons pu créer une bonne communication entre eux et l'hôpital, ce qui est très important pour la prise en charge des patients.

Nous leur avons donner des partogramme qu'ils pourront utiliser dans leur centre et des tubes à masque pour la réanimation des nouveaux-nés ( au bout d'un masque à ventiler on adapte un tube pour ventiler l'enfant en soufflant dans le tube le masque étant posé sur le nez et la bouche de l'enfant, c'est la version moderne du bouche à bouche).



Semaine de lutte contre le Sida



                 Le premier samedi du mois de décembre s'est déroulé la journée de lutte contre le SIDA. Elle a été précédée de la semaine camerounaise contre le SIDA. 
                 
                  A cette occasion les médecins et les membres de l'UPEC (Unité de Prise en Charge des personnes atteinte par le VIH) ont organisé des séances de sensibilisations et de dépistages. La première a été  le mardi au marché, les jours suivants l'équipe s'est rendue dans les lycées des environs.
Pour ma part je me suis rendue au Collège Baba Simon avec cinq autres membres de l'hôpital. La séance a débutée par une sensibilisation, puis il y a eu une partie question/réponse. Les questions étaient très farfelues pour certaines : d'où vient le VIH ? Avant les singes le virus était où ? Si une vieille femme couche avec un jeune homme est-ce qu'il peut attraper le VIH ?...






Après cette séance, nous avons procédé à des dépitages, les médecins faisaient un entretien prétest, je m'occupais avec Birgel (laborentin) de prélever les jeunes et les médecins rendaient les résultats aux élèves. Nous avons en tout dépisté 134 élèves.

Les jours suivants d'autres équipes se sont rendues au lycée public, au lycée technique, au lycée de Kolkoch (en périphérie). Au total on peut estimé que 500 élèves ont été dépistés.

En plus de ces élèves et des personnes du marché, le dépistage étaient gratuit à l'hôpital pendant toute la semaine à l'hôpital.

La semaine s'est clôturée par une marche dans tout le village.