dimanche 4 novembre 2012

L'hôpital

 Je me rend compte que je vous ai fait plusieurs articles sur la maternité, mais aucun sur l'hôpital. Voici donc un article, principalement composé de photos, sur l'hôpital privé de Tokombéré.

Dans cet article je vais vous emmener  à travers l'hôpital comme le ferait un patient.

La première étape l'accueil:


La photo a été prise de l'intérieur de l'hôpital, tous les patients, visiteurs et le personnel entrent par la porte que vous voyez ouverte à gauche de la grille. Chaque membres du personnel soignant signe sa fiche de présence le matin en arrivant, dans le la guérite que vous apercevez à gauche.

La deuxième étape du patient est soit le dispensaire, soit les urgences:


Le dispensaire: il est ouvert chaque lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi. On y trouve deux types de consultations: le 1er échelon, qui sont des consultations infirmières pour les maladies simples, comme le paludisme, les rhumes, les petites blessures. Deux infirmiers assurent ces consultations, l'un pour les adultes et l'autre pour la pédiatrie. Le 2ème échelon est fait par les médecins, qui reçoivent les patients orientés par l'infirmier du 1er échelon, sans distinction d'âge. Les patients sont soit suivi en externe comme on ferait avec nos médecins généralistes, soit si la situation l'oblige, ils sont hospitalisés. En plus des ces deux types de consultation, un infirmier du service de chirurgie assure des soins de suite opératoire: pansement, ablation de fil.



Les urgences: quand le dispensaire est fermé, les urgences s'ouvrent. Il y a toujours deux infirmiers aux urgences, qui assurent l'accueil des patients. Ils appellent l'interne ou le médecin pour les cas qui le nécessite.

Chaque patient doit payer son hospitalisation (au moins en parti) pour cela la caisse centralise tout les paiements. Elle est ouverte en même temps que le dispensaire, quand elle est fermée, les patients peuvent payer aux urgences.

La caisse

A la suite de la consultation au dispensaire ou aux urgences le patient qui le nécessite est hospitalisé dans l'un des services de l'hôpital.

Les enfants sont en pédiatrie, qui pour le moment se situe en face du dispensaire (l'hôpital est en pleins travaux en ce moment, dont un nouveau bâtiment de pédiatrie).

La pédiatrie avec derrière l'arbre, la cuisine du service de nutrition
Le bâtiment principale de pédiatrie

Salle d'hospitalisation de pédiatrie

 Ce service accueille beaucoup d'enfants malnutris, qui sont en général hospitalisés pour un autre motif: paludisme, gastro... Y sont également hospitalisés les nouveaux-nés malades qui ne sont pas nés à la maternité.

Les adultes sont hospitalisés dans le service que nous appelons "la médecine adulte".

En fond le grand bâtiment de médecine adulte


La pavillon des tuberculeux

Les pathologies les plus retrouvées en médecine adulte sont: la tuberculose (les patients sont isolés), les infections à VIH, les cirrhoses du foie (dû à l'alcool ou l'hépatite B), les infections pulmonaires.

La chirurgie:

Entrée du bloc opératoire


Bloc opératoire


Salle de petite chirurgie gynéco (curetage)
Il a y trois jours d'opération dans la semaine: le lundi, le mercredi et le vendredi. Les patients venus du dispensaire sont programmés un de ces trois jours là, lorsqu'ils ont avancé  les frais pour l'opération. Les opérations sont assurées par un infirmier chirurgien, il fait les prostatectomies, les sténoses de l'urètre, les opérations gynécologiques (myomectomie, hystérectomie), les césariennes, les appendisectomie, les péritonites et tout le digestif en général. Le samedi matin est consacré à la chirurgie ophtalmologique, avec notamment les réductions de cataracte. A ces grosses chirurgies s'ajoutent les chirurgies externes assurées par les autres infirmiers du service: soins aux brûlés, curage d'abcès, sutures de plaie, réduction de fractures...

La rééducation fonctionnelle:

Ce service est dirigé par un kiné diplômé, qui est assisté par un infirmier et un concepteur de béquilles et autres atelle.

A ces 4 services on ajoute à la maternité qui travaille en relative autonomie et raison de sa spécificité et les services d'appui: 

L'administration:


La pharmacie:
Le laboratoire:



La lingerie:

L'UPEC: Unité de Prise en Charge des patients HIV



Le cabinet dentaire:










samedi 3 novembre 2012

La bananerais



             A l'occasion d'un voyage dans le sud, j'ai eu l'opportunité de visiter une usine de bananes.

Voici un article qui vous fera peut-être voir autrement la banane que vous achetez dans votre grand-surface !


          Avant toute chose, cette usine que nous allons voir est tenue par des français, je le précise, car les personnes qui m'ont accueillies dans le sud, me l'ont répété plusieurs fois. Cela signifie que tous les profits ne sont pas réinvestis localement, mais vont dans la poches des gros industriels occidentaux. En contre partie c'est aussi une source d'emplois locale.

La bananerais s'étant que sur des kilomètres d'une ville à l'autre. Pour un ouvrier donné environ 60 plans de banane lui sont alloués, qu'il doit entretenir chaque jour (insecticide, engrais, récolte). Des régimes de banane sont récoltés du lundi au vendredi chaque jour de l'année. De gros camions remplis de bananes sortent de la plantation plusieurs fois par jour pour les acheminer à l'usine de conditionnement. 


         Les bananes ne sont pas récoltées mûres, car il faut compter le temps d'acheminement en France, elles doivent arriver non mûres dans nos rayons de supermarché.

          Chaque régime récolté est mi sur une chaîne où il est lavé et pesé.

 

Après cette première étape, les bananes sont détachés du régime, pour aller dans un bac de décontamination où grâce à un système d'évacuation des eaux, le courant du bac va les amener au bout de celui-ci où elles seront triées. 


Toutes bananes ayant la moindre cicatrice, la moindre trace est éliminer dans une gouttière et sera commercialisée sur le marché local.


 A l'issu de se trie les bananes sont entreposées sur des paniers en plastique où elles vont passées par la phase « antifongique » c'est-à-dire pour éliminer les moisissures qui pourraient se développer pendant le transport vers Marseille. 


Ensuite elles sont mises en carton, qui sont pesés une dernière fois avant d'être ranger sur des palettes et attendre les camions qui vont les transporter jusqu'au port de Douala et de là le bateau jusqu'au port de Marseille avant d'atteindre les rayons fruits et légumes de nos supermarchés.








La plage à Tokombéré





      Après deux mois d'absence s'est reparti pour une nouvelle saison de sage-femme à Tok.

       Dans cette article comme son nom l'indique je vais vous parler d'une chose rare à Tokombéré : les partie de baignades.

      J'ai eu la chance à la fin de la saison des pluies, c'est-à-dire au début du mois de  septembre de pouvoir me baigner à deux reprises, dans deux endroits différents.

        A cette période de l'année les principales pluies sont passées et les rivières qui se sont formées dans les montagnes se déversent dans les mayos, qui sont habituellement à secs. Les principaux mayos vont coulés jusqu'à la mi-octobre où ils resteront secs en attendant les prochaines pluies à la fin du mois du Juin.

        La première séance de baignade je me suis battue pour l'avoir. Nous avions décidé avec un ami d'aller nous balader pour faire un peu de sport. Il voulait me montrer les mayos, mais c'était sans compter sur mon amour de l'eau. C'est ainsi que le sport nous l'avons fait en longeant ce mayo, les pieds dans l'eau.


                 Nous avions au maximum de l'eau jusqu'aux mollets, sauf que nous tombions sur un banc de sable mouvant, alors notre jambe pouvait s'enfoncer jusqu'à mi-cuisse. Au cours de notre traversée, nous avons rencontré les enfants qui se baignent, ceux qui jouent au foot. Les mamans qui se lavent, celles qui font la lessive. 


 


Au détour d'un tournant, nous sommes tombés sur une bande d'enfants de 2 ans à 9 ans environ, qui se baignaient tranquillement, pendant que leur maman faisait la lessive ; à ma vue ils se sont enfuis en courant et en criant « Mamie wata, mamie wata !!! ». La mamie wata est une esprit de l'eau souvent méchante, « mamie : sobirquet pour une femme et wata=water, l'eau en anglais. Mon ami, la maman et moi avons bien ri et les petits enfants bien pleurer de voir leur première blanche, sortir des eaux.


            La deuxième séance de baignades, nous y sommes parties à quatre, dans un endroit réputé (dans notre entourage) pour être bien approvisionné en eau et être agrémenté de petites rapides. Pour y accéder nous avons fait un marche d'environ ¾ d'heure, bien récompensé par une bonne partie de rigolade entre amis. Je vous laisse apprécier les images.